Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (1580-1637) est aujourd’hui quasi inconnu ; pourtant, illustre conseiller au parlement d’Aix, il fut l’un des grands esprits de cette fin de Renaissance et début d’époque « moderne ». Mais il eut le tort de ne rien publier de ses recherches, réservant ses écrits à la correspondance avec les savants de son époque. Collectionneur d’insolite (animaux, végétaux, pierres …), érudit, curieux de toutes choses qu’il analysait et disséquait pour tenter de comprendre le monde, il se défiait des crédulités, et au nom de la science qu’il tenait en haute estime, il défendit Galilée et sa vision du monde auprès du pape.
Peu après sa mort, son grand ami Pierre Gassendi lui rendit hommage en écrivant une « Vita Peireskii » ; aujourd’hui, c’est au tour de Jean-Roch Siebauer, membre du collège de Pataphysique, avec un écrit qui aborde et regroupe de façon transversale quelques thématiques génériques (œil, pierre, réseau, lune … ), en lien avec les recherches de Peiresc et son époque troublée, créant des mises en relation, comme autant de fragments d’une collection qui, mis bout à bout, donnent corps et vie au Grand Homme. Et c’est réussi ! (M.T.D. et T.R.)