Direction le fonds de l’ocĂ©an pour cette sortie scolaire peu banale. Toute la classe, en tenue de scaphandrier, lampe frontale sur le casque, se promĂšne sous la mer pour observer les calamars luminescents, les crabes, les palourdes, la flore. Il y a mĂȘme une Ă©pave que le petit photographe du groupe part explorer, seul, fascinĂ© par tout ce qu’il voit. Dans un coffre il ne trouve pas de trĂ©sor mais des isopodes gĂ©ants avec qui il va sympathiser… jusqu’Ă oublier sa classe qui repart sans lui.
AprĂšs Classe de lune en 2019, John Hare reprend le mĂȘme principe, dans un album sans texte, pour explorer la vie sous-marine. Une classe, un petit rĂȘveur (un dessinateur sur la lune, un photographe ici) qui s’Ă©carte du groupe et se retrouve un temps tout seul. L’occasion de se faire de nouveaux amis. Le jeune photographe fait une rencontre extraordinaire avec un « pliosaure » qui dĂšs le dĂ©but de l’aventure est en embuscade et observe cette visite insolite. L’album commence dĂšs la couverture, et les illustrations font contraster un fond sombre, pour bien rendre compte de l’univers, avec les scaphandres blancs, des petites bulles d’air et le faisceau lumineux des lampes torches. La tendresse est lĂ , le mystĂšre aussi (l’Atlantide). Un moment Ă part, merveilleux et sĂ©duisant. (A.E.)
