Les esprits de l’escalier

Depuis 118 ans, il hante un immeuble hausmannien. Il pensait avoir tout vu, être installé dans une routine éternelle, mais voilà qu’un nouveau fantôme vient d’arriver dans son immeuble. Ce fantôme est jeune, plein d’énergie et… c’est une femme. Vive comme un courant d’air, elle ne laisse guère le temps à l’ancien, touché au coeur de lui répondre. Quand il a enfin trouvé la répartie adéquate, elle a disparu et il la cherche en vain. Quand il la revoit  et lui dit sa remarque spirituelle de la veille, elle ne convient plus. Et c’est comme ça à chaque fois… L’album joue sur sur le double sens d’esprit de l’escalier/esprit d’escalier qu’il faudra expliquer aux enfants car il est peu usité désormais. Le chassé-croisé entre le fantôme lent et désuet en redingote et la fantôme d’aujourd’hui au look années 70 se déroule dans le joli décor d’un immeuble hausmannien parisien, que l’on visite des escaliers aux toits, dessiné avec précision et élégance. La romance retardée se teinte d’humour avec les répliques toujours en décalage du héros et ses efforts vains pour paraître à son avantage. Une aventure légère qui manque de rythme. (M.D.)