Momo ; 2

GARNIER Jonathan, HOTIN Rony

La grand-mĂšre de Momo, qui s’occupait d’elle, est morte. La fillette est perdue dans son chagrin. En l’absence de son pĂšre, marin pĂȘcheur, elle est temporairement accueillie par un vieil ami de celui-ci. Mais Momo ne pense qu’Ă  une chose, retrouver son pĂšre, quitte Ă  prendre des risques. Deux ados, Françoise et Erwan, vont la prendre sous leur aile. La chronique tendre de la dĂ©tresse de la fillette face Ă  une double absence qu’elle comprend mal (elle cherche notamment Ă  tĂ©lĂ©phoner Ă  sa grand-mĂšre au ciel) est rendue dans des vignettes aquarellĂ©es aux bords arrondis, comme pour mettre de la douceur dans une rĂ©alitĂ© douloureuse. On suit la quasi mutique et dĂ©terminĂ©e Momo (tome 1 NB mai 2017) dans ses pĂ©rĂ©grinations, ses rencontres ; c’est touchant mais contemplatif, parfois lĂ©gĂšrement Ă©nigmatique quand les dialogues sont rares. La bouille de l’hĂ©roĂŻne est typique d’un animĂ© japonais, l’auteur s’en explique avec la genĂšse de l’histoire en postface. Le dessin soignĂ© fait de frĂ©quents va-et-vient entre les visages en gros plan, le dĂ©cor ou l’action, permettant de suivre les Ă©motions des personnages. Un peu lent mais de qualitĂ©. (M.D.)