La girafe occupe son temps Ă mesurer la douceur de l’air. Elle court, bouche ouverte, sans penser Ă rien si ce n’est une cartographie complexe et dĂ©taillĂ©e de l’air. Le sablier, lui, ne sait compter que jusqu’Ă un. Impossible alors de mesurer le temps. Son rĂȘve, c’est de voler ! La rencontre entre les deux se fait Ă l’aveugle, la girafe avalant le sablier. Chacun, ayant honte de ce qu’il est, s’invente une personnalitĂ© et s’enfonce dans ses mensonges.  L’histoire, un peu complexe, est un bel hommage au temps, qu’il faut cesser de mesurer pour pouvoir le savourer. Elle analyse aussi des sentiments tels que la honte, la mĂ©fiance et la peur de l’inconnu. Le texte est agrĂ©mentĂ© de photographies de fresques rĂ©alisĂ©es sur un mur. L’image est donc parfois terne et le texte plus difficilement lisible. Bien que le format du livre, avec de nombreux pliages Ă manipuler, oblige Ă la proximitĂ©, l’illustration prend toute son ampleur lorsqu’elle est regardĂ©e de loin et dans son intĂ©gralitĂ©. (L.L.-D.)
La girafe et le sablier
DEPAULIS Marie-Laure
