On aurait dit

MAROIS André, DuBois Gérard

Deux amis passent l’aprĂšs-midi ensemble pendant que la mĂšre de Jean-François va au jardin cueillir les lĂ©gumes. Ils promettent d’ĂȘtre sages comme des images et dĂ©cident de jouer Ă  « s’inventer une histoire » ! Ils seraient deux guerriers solitaires qui n’auraient peur de rien et lĂ  commence une guerre sans merci contre des ennemis terribles. L’aventure se poursuit dans toutes les piĂšces de la maison, ils n’épargnent rien, ils vident les placards pour se dĂ©guiser, les rideaux tombent, les meubles valsent, la baignoire dĂ©borde et… maman rentre. Le chambardement est total, la catastrophe consommĂ©e. À cette lecture, les enfants seront fascinĂ©s ou effrayĂ©s par tant d’excĂšs dans la dĂ©sobĂ©issance et la perspective d’une punition terrible. Les dessins semblent d’un autre temps Ă©voquant les albums des annĂ©es 40 ou 50 ; ils soulignent l’extravagance des jeux, faisant fi des rĂšgles. Les garnements franchissent les limites sans vergogne avec une joie Ă©vidente. Le rĂ©sultat est drĂŽle par le contraste entre l’image de bons enfants et leur comportement. (A.D.)