Notre vie, disent-ils

Tristan Seigner doit faire une conférence à Genève en janvier 2015 sur sa spécialité, les ethnomathématiques. Il pense que le système des fractales peut s’appliquer à bien des objets dans le monde, en particulier dans les villages africains. Il voyage beaucoup pour ses recherches et rencontre une femme mystérieuse, Yse. Tous deux ont un don de prescience, de plus en plus angoissant pour lui, qui prévoit des catastrophes auxquelles on ne peut échapper. Des événements étranges se produisent, une guerre mondiale se profile à l’horizon : pourront-ils l’empêcher grâce à des savoirs anciens ? C’est le huitième roman de Jacques Attali, plus connu pour sa carrière et ses ouvrages d’économie politique (Histoire de la modernité : comment l’humanité pense son avenir, NB janvier 2014). Il livre ici une histoire bizarre, imprégnée de paranormal. L’intrigue est fondée sur une idée intéressante, mais l’auteur ne parvient pas à donner chair ni présence à ses personnages principaux et tombe parfois dans le remplissage et les répétitions mécaniques, au détriment du plaisir romanesque.