Lola

Qui dit vache dit lait et qui dit lait dit… dent de lait. Justement, la vache Lola en a une, et qui bouge terriblement ! Une nuit, elle tombe enfin, déclenchant une cascade de chutes : Lola perd ses cornes, ses oreilles, sa queue, son museau… la pauvre bête se disloque complètement. Il est temps de la rétablir, morceau par morceau ; rien de plus facile car après tout, Lola n’est qu’une image, qui peut aussi bien figurer sur une brique de lait. Une triste fin ?

Lola est la petite soeur de Jojo la mache paru en 1993, et célèbre les 20 ans des albums du Rouergue. Elle lui ressemble terriblement, en plus jeune, toujours aussi « design » mais étonnante de présence et immédiatement adoptée, si bien que le jeu graphique se pare d’affectivité, humour à l’appui, il va de soi. Au plaisir visuel du phénomène de destruction et reconstruction s’ajoute le plaisir de l’oreille avec un texte qui s’égrène comme une comptine, modulant sur des sonorités en lo la. L’intellect n’est pas en reste, invité à un jeu d’associations qui emmène du pré à la voie lactée.