Crimes de Seine

Paris, février 2013. Appelée par son indic, la commissaire Edwige Marion part seule dans les aiguillages de la gare du Nord, haut lieu de la drogue. Elle est foudroyée par une balle qui lui traverse le crâne de part en part. Dans la ville noyée de pluie, où le niveau de la Seine dépasse tous les records, Edwige, emmenée à la Pitié-Salpêtrière, disparaît du service de neurochirurgie à la barbe de ses collègues et de son compagnon. Commence alors une cavalcade hallucinée où l’on craint de reconnaître son corps dans les momies qui s’échappent des souterrains du Trocadéro.

Dans ce policier dense, aussi extravagant que spirituel, Danielle Thiéry met en scène tout l’appareillage administratif et policier qu’elle connaît bien (L’Ombre des morts, NB août-septembre 2008). L’inondation de la capitale qui paralyse tous les rouages du système, le pillage et la panique scandent la poursuite d’officiers dépassés, parfaitement réalistes, lancés dans une enquête qui se révèle de plus en plus complexe et ingérable. Cette avalanche de situations inattendues se termine en apothéose par un épilogue sous forme de rapports et de comptes rendus des différents intervenants et un dernier témoignage en voix off…glaçant !