Le seigneur d’Anvers (4C’s)

Sacha Bronstein, diamantaire anversois, est jalousé par ses pairs et concurrents qui veulent l’éliminer, l’accusant d’être associé à des trafics douteux avec l’Afrique du Sud et le Congo. Simultanément, les services secrets russes lui donnent vingt-quatre heures pour retrouver deux pierres exceptionnelles, qui ont été volées à sa convoyeuse empoisonnée dans le train Amsterdam-Anvers. À défaut, ses trois enfants, enlevés à Johannesburg, seront tués. Course-poursuite contre le temps, d’autant plus dramatique que Sacha perd la vue alors qu’il est menacé par plusieurs équipes de tueurs.

Cette lutte forcenée pour le pouvoir, l’argent et la possession de diamants pharamineux dans un univers sans pitié, anxiogène et terrifiant, engendre un suspense permanent. Au milieu des coups de théâtre et des renversements de situation, surgit, cependant, une lueur d’espérance et des moments de tendresse non dénués de poésie qui atténuent l’atmosphère oppressante. Par ailleurs, les connaissances de l’auteur en géopolitique mondiale et ses séjours en Afrique lui permettent de « muscler » un récit qui, quoique imaginaire, emprunte la couleur d’une réalité solidement fondée à laquelle s’ajoute une connaissance exhaustive d’Anvers et des milieux diamantaires. Thriller de grande qualité, vigoureux jusqu’à l’excès.