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Megalex est la loi qui régit la planète : la classe dirigeante domine une population formée de clones soumis, abrutis de drogues euphorisantes et à la durée de vie limitée. Elle est fixée à quarante années au bout desquelles les corps explosent tandis que des bébés bio-engendrés prennent la place des disparus. La mort collective est l’occasion d’une fête qui se termine dans un immense fleuve de sang… Une minorité de résistants s’oppose à Megalex. Ils réussiront à restaurer l’ancien ordre édénique, celui de Giradieu .
Jodorowsky s’est « lâché » dans le scénario. Cette histoire est l’occasion de tous les excès tant narrés que visuels ; le sang coule à flots, les aristos s’y baignent avec délice… En lisant au premier degré, comment ne pas être écoeuré par cette profusion de violence et de perversité ! Au deuxième degré, le summum de monstruosité et la surabondance dans l’horreur peuvent être appréciés comme un raffinement d’humour noir soutenu par un dessin d’une qualité rare de réalisme et d’inventivité.