Le Corps de la baigneuse.

AUTHIÉ Philippe

AprĂšs sa disparition, le narrateur doit assurer la gestion des biens de son cousin Adam. Critique d’art, peintre, volontiers collectionneur, ce dernier semblait respectable. Mais, dans sa maison, le narrateur dĂ©couvre un journal qui lui rĂ©vĂšle sa fascination pour les corps fĂ©minins et la folie d’un homme accablĂ© par les images. ParallĂšlement, des photos d’une jeune femme assassinĂ©e, Ă©voquĂ©e dans le journal, circulent sur Internet, se nĂ©gocient et servent de modĂšles Ă  de morbides reconstitutions. La scĂšne du crime elle-mĂȘme semble avoir Ă©tĂ© inspirĂ©e par un tableau. S’ensuit une enquĂȘte basĂ©e sur l’analyse esthĂ©tique du crime, que font progresser les rĂ©vĂ©lations du journal, les supputations d’un capitaine et les tĂ©moignages du voisinage. Entre rĂ©alitĂ©, rĂȘves et souvenirs, dans un rĂ©cit confus et parfois abscons, le lecteur s’Ă©gare dans les errances du narrateur. Si l’idĂ©e Ă©tait originale, le traitement qui en rĂ©sulte tient plus du brouillon d’un livre Ă  venir, que l’auteur aurait oubliĂ© de retravailler, que d’un texte abouti.