Vendeur de cauchemars

BENCHETRIT André

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Lili et Elvis sont seuls à la maison. Lili s’ennuie mais pas question de regarder la télévision : leur père l’a murée dans une pièce secrète avec d’autres trésors qu’il veut soustraire aux huissiers. Et lui-même ne sait pas toujours où se trouve la clé. Sonne alors un géant vêtu de blanc qui se présente comme Vendeur de cauchemars. Il parle de dépecer, de tuer. Qui l’a appelé ? Comment lui échapper ? Le Roi de Trèfle, un bonhomme de trente centimètres que Lili est seule à voir, pourrait-il trouver une issue ?

Cauchemar ou folie ? Enfants abandonnés, ogre menaçant, chambre interdite, lutin lunatique et clé qui ouvre bien autre chose qu’une porte : on pourrait se croire dans un conte où la fée bienveillante serait une policière. Mais Lili est réellement malade, elle parle de ses visites aux psy et elle doit apprendre à maîtriser le flot d’insanités dont elle abreuve son ami imaginaire dans des crises évoquant le syndrôme de Tourette. C’est le côté merveilleux de la construction qui met à distance l’angoisse que distille le récit, au risque de paraître irréel. Restent une enfant attachante et un suspense qui retient l’attention.