Garçon parfait, Ernest est serveur dans un palace suisse. En 1966, il reçoit une étrange lettre de Jacob qu’il a connu dans ce même hôtel en 1935 et qui est parti sans retour l’année suivante. Cette lettre fait soudain surgir dans sa vie, terriblement monotone et solitaire, la passion immédiate et dévorante, au début partagée et jamais oubliée, qui l’avait poussé dans les bras de cet autre garçon parfait. Que vient lui demander Jacob, à la beauté bouleversante et que la fidélité n’encombrait pas ?…
Le récit, qui nous ramène sans cesse aux années trente, semble très classique au début, mais les espoirs d’Ernest, conjugués à son désespoir devant le bonheur et la jeunesse perdus, prennent à la gorge et ne peuvent laisser indifférent. La précision de la langue excelle à faire entendre les cris de celui dont la vie n’a été que silence – et mensonge.