Ultime partie (L’emprise ; 3)

Philippe Launay est président de la République. Après une longue suite de coups tordus, d’assassinats maquillés et de manipulations de toutes sortes, il décide maintenant de proposer aux Français, par référendum, une nouvelle constitution qui favoriserait des coalitions parlementaires stables. La durée du mandat présidentiel serait portée à huit ans, au grand dam de Lubiak, ministre des Finances et rival sans scrupules, qui avait pourtant négocié avec Launay l’opportunité de lui succéder. Pour faire capoter la manoeuvre, Lubiak dispose d’importants moyens financiers occultes, de médias influents et de la complicité de membres de certains services de renseignement.   Sous forme de politique-fiction, cette nouvelle satire du milieu politique de la Ve République française complète la trilogie de L’emprise (Quinquennat, NB mai 2015). Des réflexions judicieuses et un rythme rapide soutiennent le récit qui verse pourtant plus souvent dans l’outrance que dans la finesse. La plupart des personnages, plus ou moins à clés, sont schématisés, antipathiques et caricaturaux. L’amitié désintéressée qui lie Launay à son psy apporte une note différente, révélant la bipolarité psychotique dont souffriraient les dirigeants parvenus aux plus hautes fonctions. (P.S. et M.Bi.)