Tous les oiseaux du ciel

Jake est une grande et forte jeune femme qui, en Angleterre, travaille dans un élevage de moutons. Dans un environnement masculin, elle montre son savoir-faire. Mais certaines de ses bêtes sont attaquées, sauvagement mutilées. Inquiète, elle se sent menacée et son passé resurgit. Originaire d’Australie, elle y a vécu jusqu’à l’adolescence et, par dépit amoureux, a provoqué un énorme incendie. Ayant dû quitter sa famille, elle a plongé dans la prostitution la plus sordide. Puis, séquestrée par un pervers, elle a réussi à s’enfuir avec ses économies. Ce deuxième roman d’Evie Wyld (Après le feu, un murmure doux et léger, NB juillet-août 2013) est empreint d’une atmosphère pesante : l’héroïne est sans cesse sur ses gardes dans un environnement hostile, la menace plane. Peu à peu, par chapitres alternés, les souvenirs ressurgissent, l’absence des siens se fait sentir douloureusement, justifiant ses peurs, ses réflexes de défense, ses manques affectifs. Comme dans l’ouvrage précédent, les allers-retours entre hier et aujourd’hui, très répétitifs, ne facilitent pas la lecture. La crudité de certaines descriptions peut choquer, mais l’auteur a un réel talent d’écriture.