Sombre avec moi

Diana Jager, chirurgienne à la froideur clinique, règle leurs comptes à ses collègues sur son blog « Sexisme en chirurgie ». Ce qui lui attire une foule d’ennemis. Impitoyable et hautaine, elle craint de finir vieille fille. Mais, miracle de l’amour, elle est séduite par un jeune informaticien ambitieux. Qui disparaît moins d’un an après leur mariage dans un mystérieux accident de voiture sans que son corps soit retrouvé.  

Celle que ses détracteurs sur la Toile surnomment « Bladebitch » (la salope au bistouri) s’adresse aux lecteurs par des flux de conscience dressant les portraits d’une psychopathe manipulatrice et d’un mari, grand brûlé de l’enfance, timide et pervers. De quoi aimanter les soupçons. Un couple de policiers enquête à rebrousse-poil de leur hiérarchie ainsi qu’un journaliste sulfureux, Jack Parlabane, héros récurrent de la série (Les canards en plastique attaquent !, HdN janvier 2010). La soeur éplorée du défunt l’a chargé de faire toute la lumière sur cette affaire où prolifèrent second rôles, silhouettes et fausses pistes. Nous enfonçant toujours plus dans une jungle à tiroirs, à la glose épaisse, l’intrigue avance à la vitesse du repas dominical d’une famille nombreuse. Intelligent, roboratif mais bavard. Heureusement pour le lecteur, un rebondissement final crée le suspense. (C.Go. et C.M.)