Sixteen Kennedy Express

1968. Rob, 14 ans, fasciné par la famille Kennedy, apprend que Robert Kennedy vient d’être assassiné à son tour. Le train transportant sa dépouille doit passer non loin de chez lui. Malgré l’interdiction de ses parents, il enfourche son vélo. Mais là-bas, il ne voit que cette fille qu’il ne connaît pas et qui l’embrasse sur la bouche. Il ne verra pas le train passer ! Leur chemin croise un drôle de type, un débile ou peut-être un sérial killer puisqu’il offre des bonbons bizarres, se cache et monte dans le bus exclusivement pour les Noirs.

Une jolie histoire : ce premier baiser transforme la vie de Rob. Sur fond d’Amérique monotone et raciste, on découvre le souvenir marquant d’un ado. Le garçon, mal dans sa peau, supporte difficilement sa vie dans un Middle West de grands champs de blé avec une mère rabat-joie et une petite voisine trop collante. Il découvre la vie avec « Sixteen » qui veut quitter le coin dés qu’elle aura 16 ans, dans quelques mois. Le dessin de Quignon, tel une aquarelle délavée sur un papier à gros grains, rappelle, avec ses couleurs sépia, les vieilles photographies oubliées.