Quelqu’un qu’on aime

VIDAL SĂ©verine

Au Texas, Matt dĂ©couvre qu’il a une fille de 18 mois que sa mĂšre lui confie pour quelques semaines. Or il s’apprĂȘte Ă  partir pour un voyage souvenir de deux mois avec son grand-pĂšre Gary, atteint d’un dĂ©but d’Alzheimer. Leur but : la Californie, sur les traces des concerts que Pat Boone, que Gary adore, a donnĂ©s en 1958. Les ennuis continuent : une tempĂȘte de neige bloque tous les vols. Seule solution, louer une voiture ; il ne reste qu’un mini van, grand et cher. Luke, grand ado en fugue, et Antonia, qui doit passer un entretien d’embauche Ă  San Antonio, proposent de partager les frais. La petite troupe bricolĂ©e s’Ă©branle pour un voyage inattendu.Ce road trip sympathique se dĂ©roule au fil de scĂšnes rapides, comme des instantanĂ©s, trĂšs dialoguĂ©es, dont les moteurs dramatiques sont le secret de Luke, rĂ©vĂ©lĂ© Ă  mi-parcours, et la mĂ©moire qui se dĂ©grade de Gary, dont les crises empirent. Le ton adoptĂ© est rĂ©solument celui de la tendresse, de la gentillesse et de l’Ă©motion : aucune agressivitĂ© ni Ă©goĂŻsme, Ă  peine l’ombre d’une dispute dans ce groupe improvisĂ©. On reste Ă  la surface des personnages, esquissĂ©s avec lĂ©gĂšretĂ©. Cet hymne Ă  l’amour, Ă  l’imprĂ©vu, aux rencontres, Ă  la vie goĂ»tĂ©e jusqu’au bout, peut charmer ou sembler un peu dĂ©monstratif. (M.D. Et M.F. L.G)