Quand je suis toi et que tu es moi

Holden et Ezra ont un plan pour inviter Imogen au bal de fin d’année : aller la rejoindre sur le toit du lycée pour assister à l’éclipse. C’est oublier son amie la punkette.  Bagarre pour un sachet de chips et… flash… quelques secondes Ezra se retrouve dans le corps de Wynona et l’inverse. Le phénomène se produit d’abord la nuit à 3h14mn15s puis devient plus aléatoire. Les deux ennemis décident de garder le secret et de tourner la situation à leurs avantages respectifs. Les quiproquos s’enchaînent au rythme des répétitions de La nuit des Rois de Shakespeare, la pièce de fin d’année à laquelle ils sont supposés participer.

Ce fantastique assez cocasse  est un prétexte pour dévoiler les préoccupations de l’adolescence au moyen de dialogues crus sur la sexualité, au plus près d’une cour de lycée. À la faveur de ces permutations, les uns et les autres se dévoilent, exposant leurs fragilités et interrogations sur le désir et l’identité « gender fluid ». L’humour arrosé de pop culture séduit mais finit par lasser, tout comme les permutations en boucle. Avec un happy end sans surprise, ce roman finalement superficiel aurait mérité d’être plus court. (A.T. et P.E.)