Pour l’amour de ma terre

En 1965, dans sa petite ferme de la Sarthe, Émile Leroux, célibataire de trente-cinq ans, vivote chichement, travaillant dur du matin au soir. Il a perdu sa mère très jeune, puis son père qui lui a laissé la charge de sa seconde femme, impotente et aphasique. Il accepte avec réticence la proposition de technocrates qui lui conseillent de faire de l’élevage intensif de porcs « hors sol », lui faisant miroiter des revenus importants… Malheureusement les résultats sont catastrophiques, et Émile, accumulant les dettes, ne sait comment s’en sortir. Ce livre expose les problèmes des agriculteurs possédant de petites exploitations et soumis aux règles fluctuantes de la Communauté européenne. La désertification des campagnes et l’absence de confort des fermes explique le célibat des jeunes paysans et le découragement qui les étreint, les poussant parfois jusqu’au suicide. L’auteur, à la fois cinéaste, journaliste et écrivain, traite son sujet en scénariste, cherchant à soutenir sa thèse, et n’accordant que peu d’importance à la partie sentimentale du texte. Écrit dans un style fluide et coloré, décrivant bien la campagne sarthoise, ce roman de terroir se lit sans déplaisir.