Peau de femme

Jeune et jolie, elle est professeur de chant après avoir renoncé à une carrière de cantatrice. Elle vit depuis quelques années avec un facteur d’orgues de vingt ans son aîné. Menant une vie sexuelle très libérée, elle tombe follement amoureuse d’un homme qui la quitte brutalement. Elle sombre alors dans l’aboulie et la dépression. Pour surmonter cet état, elle s’interroge sur sa vie et fait part à son compagnon qu’elle envisage de quitter, de ses réflexions les plus intimes dans des lettres qu’elle laisse traîner à dessein. Philippe Comar, artiste plasticien, professeur de morphologie, auteur de plusieurs essais, s’imagine dans la peau d’une belle jeune femme rêveuse et fantasque. Dans une langue riche, travaillée et sensuelle, son héroïne déroule ses pensées, ses ressentis, ses nombreuses expériences sexuelles, son rapport au corps, ses craintes devant la vieillesse et la mort, et ses relations difficiles avec ses parents. Quelques stéréotypes et outrances nuisent un peu à la crédibilité de ce portrait de femme. La longue chronique de cette émancipation visant à la délivrer du joug d’un séducteur-initiateur risque de lasser. Néanmoins l’opulence de la langue et la finesse de l’exploration des sensations ne manquent pas d’attrait.