Oskar et le comte

Dans une contrée lointaine, les chats de Klopek sont terrorisés car le comte Krokula a jeté sur le village un sortilège : il  pleut sans discontinuer, nuit et jour. Un vrai supplice pour des chats ! La fine fleur de la jeunesse a été dépêchée au château pour se mesurer au monstre, et n’en est pas revenue. Le tirage au sort désigne cette fois Oskar, le fromager du village, ni le meilleur, ni le plus beau, ni le plus intelligent…

Il n’est pas le premier, dans le monde des légendes, à être confronté à La Bête Immonde. Décalage garanti dans ce récit inventif. Le comte qui nous est annoncé est une comtesse ; mieux encore, une souris, qui diffère, jour après jour, sa décision finale, séduite sans doute par ce jeune homme hors du commun. Le dénouement de l’histoire est à croquer ! Ce conte cruel détourné s’amuse de tous les codes du genre, avec une joyeuse désinvolture. L’image, sur fond noir, traite le sujet avec l’humour de l’anthropomorphisme, en donnant aux personnages une expressivité réjouissante. Un plaisir sans aucune réserve. (C.B)