Orphelins de sang

À Ciudad de Guatemala, les homicides font partie de la vie quotidienne. Lors d’une de ses nombreuses missions, Victor Hugo Hueso, jeune officier de pompiers se rêvant journaliste, découvre deux femmes mayas abattues. L’une survit mais sa fille Claudia, dix mois, lui a été enlevée. Hueso décide de chercher l’enfant envers et contre tout et se retrouve au coeur d’un redoutable trafic d’enfants. Claudia, par l’entremise d’une association d’adoption apparemment honorable, se retrouve en Californie chez un couple aisé en quête d’enfant.

Le roman de Patrick Bard (cf. Le chien de Dieu, NB juillet 2008 ) mêle éléments de fiction noire et faits sombres de société. On suit l’attachant pompier confronté à une succession de meurtres, viols, rapts dont l’auteur n’épargne aucun détail. L’intrigue est un peu forcée, mais pleine de rebondissements, l’écriture, haletante, précise, réaliste, aussi bien dans l’évocation de la violence permanente qui règne dans la capitale guatémaltèque que dans la description de l’obsession, la désespérance et l’obstination qui habitent ce couple californien stérile.