Moi, Anastasia

Ce recueil rassemble quatre moments de vie de quatre jeunes femmes diversement confrontées à la solitude et à la folie. La première, jamais nommée, toute jeune diplômée, attend une subvention pour le scénario d’un film. Plongée dans une inertie totale, elle se néglige et s’aperçoit avec détresse que son couple se délite. Elle et son compagnon s’ennuient et ne font plus l’amour ! Après avoir passé son enfance en Russie, Anastasia est arrachée à sa terre natale et à sa grand-mère par sa mère qui suit son nouvel époux en Israël. Oppressée par sa sévérité, la fillette fait tout son possible pour ne jamais devenir la cause d’une dispute. Gali est enfermée dans un « dispensaire de soins » après une tentative de suicide, où elle succombe malgré des efforts surhumains à des crises de boulimie. Ces nouvelles de 1996 précèdent l’écriture de ses romans (Lily la tigresse : mélodrame, NB janvier 2006). Elles recèlent déjà un ton vif et léger, des portraits adroitement campés. Les situations inattendues, voire ubuesques, donnent un peu de légèreté aux événements les plus graves.