Ma raison de vivre

Elle a dix-neuf ans, elle est lycéenne, excellente élève et sportive accomplie. Depuis la mort de son père, elle vit chez son oncle et sa tante. Pourquoi se tient-elle systématiquement à l’écart des autres, pourquoi veut-elle, à tout prix, entrer dans une des meilleures universités américaines et s’éloigner de la maison ? Seule Sara, son unique amie, le sait et garde le silence. Les choses se compliquent quand Evan entre en scène, déterminé à gagner la confiance d’Emma.

Un page-turner de 500 pages, d’abord auto-publié sur internet. La structure du roman tient à ce mode de publication : on suit, jour après jour, un récit de vie cauchemardesque. L’héroïne est victime de maltraitance de la part de sa tante : brimades, coups et blessures qu’il faut cacher par crainte de pire. C’est le moteur du suspense. Chaque chapitre amène un rebondissement sans surprise dans cette horreur quotidienne qui génère l’émotion facile, faute d’ analyse sérieuse des comportements. À ce fil noir de la destruction s’articule le fil rouge de la résistance, celle de l’amitié et de l’amour : une romance trop parfaite qui n’évite aucun des clichés du genre. (C.B. et A.-M.R.)