Ma jambe de plastique (Commandant Achab ; 2)

Le vieil Edgar Cohen – dit Achab, en raison de sa jambe artificielle- est un flic de la Crim’ sur le retour, un bourru esseulé anticonformiste, fumeur impénitent de joints. Il est assisté de Karim, le fils d’un ancien collègue ripou abattu lors de son évasion de prison. À ce propos, la mère de Karim convoque Edgar : elle a un secret à lui confier avant de mourir. Le tandem des policiers enquête sur deux affaires : un homme gisant au fond du canal Saint Martin attaché à un banc, et le meurtre d’une starlette de la chanson par son jeune amant, un chanteur passé de mode et morphinomane.

 Le scénario est excellent, bien découpé, prétexte à dénoncer les excès et le cynisme des artistes, agents, patrons de journaux,  reporters photographes du monde pailleté de la chanson, gangrené par la recherche de la célébrité et du fric. Un monde où beaucoup sont aussi des êtres humains en proie au mal être, tout comme Achab et Karim dont la collaboration se complique en raison d’un  passé douloureux qui ressurgit. Si le dessin – type semi réaliste ligne claire – ne séduit guère malgré sa parfaite lisibilité, l’intrigue, elle, donne envie d’en savoir davantage.