L’origine du monde (Le roi des mouches ; 2)

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Fuyant Francis, l’ami de sa mère qu’il vient de tuer mentalement pour la treizième fois, Éric rejoint Marie qui lui rend un amour passionné. Pourtant, il n’arrête pas de zapper : Karine, Sal… Finira t-il par se fixer et abandonner son masque de« roi des mouches » derrière lequel il tente de cacher son immaturité et qu’il lui arrive de prêter pour de sinistres scènes de substitutions de personnes  ?

À l’occasion de chacun des huit chapitres, un nouveau personnage se raconte en voix off, apportant son ruisseau d’introspection au courant principal d’un récit complexe où se nouent indéfiniment les fils de destins implacables, faits de sexe, de vengeance et de mort. Les défunts eux-mêmes viennent réinterpréter les scènes passées avec un nouvel éclairage.

Le dessin ferme et réaliste, habité de teintes violacées, est en harmonie avec un scénario désespéré où les hommes et les femmes se cognent sans cesse à leurs phantasmes et leur difficulté d’être. La crudité des sentiments et de certaines scènes réserve le livre à un public adulte.