En 859, Rourik, chef viking, quitte la Scandinavie, sur son drakkar, pour Novgorod. Le prince régnant de la ville, Gostomyl, son ennemi d’hier, fait appel à lui pour l’aider dans sa lutte contre les tribus limitrophes. Ce renversement des alliances est contesté par ses voisins, les Krivitches et les Biarmiens et certains seigneurs de Novgorod, hostiles au roi. La fille de Gostomyl, la belle Oumila, est tiraillée entre son cousin Vadim, Strachimir l’odieux roi des Krivitches et Rourik… Attirée dans un guet-apens, elle subit les pires outrages. Rourik pourra-t-il la délivrer et s’imposer ?
Au départ, on est désarçonné par cette époque lointaine et ces hordes ivres de combats et de navigations hasardeuses tandis que de talentueuses maîtresses, jalouses manipulatrices, assurent le « repos des guerriers ». Cependant, à l’instar de L’Aigle de Constantinople (NB mai 2008), l’ésotérisme du roman est éclipsé par une richesse documentaire qui donne au récit une coloration attractive. On se laisse alors happer par l’enchaînement des événements dramatiques qui devaient, au siècle suivant, donner naissance à la Russie kiévienne. Dépaysement assuré !