Les nettoyeurs

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Nous connaissons au moins par ouï-dire les grands cabinets de consultants. Ce roman en est une satire féroce, sans doute proche de la réalité. Il expose le fonctionnement, la finalité, la puissance mais également la suffisance, la tyrannie, le snobisme d’une entreprise sans doute utile au monde économique, mais terriblement inhumaine. Tous les protagonistes sont brillants, cultivés, archi-diplômés. Arrivistes, arrogants, sans scrupules, tous le deviennent car ils succombent à l’argent et au pouvoir. Il n’y a plus d’amis, seulement des relations.

Le titre est éloquent ; il faut éliminer ce qui est inutile, mais aussi les hommes dont on ne veut plus – avec une touche d’humour puisque l’entreprise “nettoyée” est leader du nettoyage industriel. Vincent Petitet, dont c’est le premier roman, décrit son propre parcours. En a-t-il terminé ? Il a un style clair, facile. L’introduction de nombreux anglicismes et de références à des logiciels abscons ne surcharge pas le récit car ces termes participent à la description du “consulting”.