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Fortement ébranlée par la disparition précoce de sa mère et de sa soeur aînée, Virginia Woolf, parallèlement à l’affection fidèle de son époux, a eu, comme le souligne Vanessa Curtis, des amitiés féminines intenses et passionnelles. Ces femmes qu’elle a aimées, et souvent critiquées ou moquées, étaient des intellectuelles, artistes, poètes, musiciennes ; originales, excentriques parfois, homosexuelles souvent. L’intérêt de ces portraits est de montrer l’influence qu’elles ont eue sur la romancière. Malgré sa constante fragilité mentale, les rencontres, les longs échanges épistolaires nourrissaient son inspiration et la rassuraient. On peut reprocher à cet ouvrage d’être trop touffu, brouillon et répétitif, mais il donne un éclairage intéressant sur Virginia Woolf et “ses femmes” se libérant de l’atmosphère de l’époque victorienne.