Les deux messieurs de Bruxelles

Lors d’une cérémonie de mariage dans une cathédrale, deux hommes cachés dans la pénombre célèbrent secrètement leur union. Ils garderont toujours un regard aimant sur l’épousée… En osmose parfaite avec son chien, un médecin retraité solitaire ne supporte pas la mort accidentelle de son animal… L’ombre d’un premier mari plane sur le nouveau foyer d’une jeune veuve… Atteint d’une malformation cardiaque, un adolescent islandais ne peut survivre que s’il est greffé… Une mucoviscidose décelée sur l’enfant qu’elle porte conduit une future maman à choisir l’avortement… Les sentiments non exprimés qui relient les êtres et forment la trame profonde de l’existence sont évoqués dans cinq nouvelles très fortes. Inavouables, refoulés, inconscients, ils opèrent de manière souterraine, parviennent à la conscience par la force d’un regard, un événement pénible ou un heureux hasard, et modifient parfois le cours d’une vie. Que l’auteur puise ses sujets dans le monde contemporain ou l’Histoire, les personnages sont faits de chair, sensibles et touchants. Une fois de plus (Concerto à la mémoire d’un ange, NB mai 2010), ces récits à l’écriture vive et limpide où dominent la tendresse et l’amour révèlent les qualités d’humanisme d’Éric-Emmanuel Schmitt.