Le yéti qui avait perdu l’appétit (Enola et les animaux extraordinaires ; 4)

Après avoir soigné des gargouilles en mal d’amour, des licornes très colère, un kraken malodorant, voici qu’Enola, vétérinaire pour animaux extraordinaires, se retrouve à dos de yak au milieu de nulle part au pays des neiges. Son inséparable matou Maneki est aussi de la partie qu’il apprécie (oh surprise) très moyennement. Le yéti local, vénéré pour avoir autrefois sauvé la vie de quelques moines, boude les offrandes qui lui sont faites et les lamas se font du souci pour lui. À Enola de voir de quoi il retourne et comment y remédier. Extérieurs aux couleurs éclatantes, blanc neige et bleu glacier, contrastant avec l’orangé des intérieurs de temple, raccord avec le rouge des robes monastiques. Ciblant des lecteurs encore débutants, le scénario, plutôt simple et court, mais pas plat pour autant, déroule ses péripéties dans une ambiance bonhomme, agrémentée ici et là par les interventions du chat. Le graphisme rond, les traits doux, la mise en page sans tralalala ni effets spectaculaires ont tout pour une lecture plaisante et dépaysante. L’histoire est indépendante pour chaque album. (M.-F.L.-G.)