Injustement accusé de malversations financières et de meurtre, l’ex jeune trader Alexandre, évadé après six années de prison, entreprend de se venger douze ans après, visage reconstruit et fortune faite. Sous le nom de Dantès, il approche les trois responsables de son calvaire, ses anciens patron, collègue et client, des nantis désormais, en proposant de les associer à des combinaisons juteuses. Cependant, la belle Sarah et le fidèle Isaac espionnent la vie professionnelle et intime de chacun d’eux…
Cette transposition habile du roman d’Alexandre Dumas dans le monde actuel de la haute finance parisienne -prévue en six tomes- n’a pas la flamboyance romantique du Comte de Monte-Cristo. L’illustration d’un réalisme standard abuse des gros plans de visages et des bulles bavardes et multiples. Cet épisode, contrairement aux précédents tout en retours dans le passé (Six années en enfer, NB novembre 2008), s’immerge dans le présent. Froid comme la vengeance, il se lit sans toujours provoquer d’adhésion pour le héros.