Le temps des assassins

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Litvinenko est cet ancien membre des services secrets russes, poursuivi dans son pays, qui s’est réfugié à Londres où il est mort empoisonné au polonium fin 2006. Avec Felchtinski, historien russe naturalisé américain, il a publié un réquisitoire accablant pour le FSB (Service fédéral de sécurité), affirmant que les attentats meurtriers commis en 1999, et parfois manqués, comme celui de Riazan, n’auraient pas été l’oeuvre de Tchétchènes, comme affirmé par la propagande, mais des services secrets eux-mêmes. L’objectif aurait été de porter à la présidence Poutine, homme à poigne, pour remplacer le « libéral » Eltsine et déclarer la guerre à la Tchétchénie. S’appuyant sur des groupes mafieux, les offices gouvernementaux empochaient de copieux profits, dans un climat de meurtres et d’enlèvements.

Les accusations sévères, bien qu’étayées par des éléments détaillés, précis, peuvent parfois laisser place au doute, certaines étant basées sur des hypothèses. Par ailleurs, l’interaction des multiples organismes officiels, centraux ou régionaux, cités par leurs sigles, demandent un sérieux effort de compréhension. Ce pavé dans la mare russe n’en demeure pas moins impressionnant, voire angoissant.