Le son du silence

Après une petite enfance où elle manifeste une grande précocité musicale et une passion pour le piano, la jeune Coréenne H.J. Lim part se perfectionner en France à l’âge de douze ans. Il lui faut une maturité hors pair pour supporter l’arrachement à sa mère bien-aimée et entreprendre, si jeune, un parcours d’excellence dans un pays étranger de culture si différente. Plusieurs rencontres avec des professeurs qui respectent sa singularité lui permettent de brûler les étapes. Son acharnement et son immense talent font rapidement d’elle une soliste mondialement reconnue.    L’itinéraire d’une pianiste surdouée est déjà peu banal en soi. La réussite de l’artiste, à peine âgée de trente ans, s’apparente à un conte de fées, avec sa part de cruauté et de merveilleux. Mais le récit de sa jeune existence traduit aussi bien autre chose. Une exaltation étrange faite de passion, de ferveur et d’oubli de soi, la transporte. Plutôt qu’une confession, ce sont les avatars d’une possession artistique, puis spirituelle, que livre la jeune fille à travers une progression fulgurante, solitaire et libre, vers le sublime. Un texte déroutant et fort, aux accents mystiques venus de loin. (A.Lec. et L.C.)