Le Prince des braqueurs

Un bon roman policier et une excellente étude de moeurs. Dans la banlieue de Boston, le FBI traque un gang spécialisé dans les braquages. C’est bien écrit, dans un style alerte, et le détective est doté d’un flair qui promet la réussite, le récit du déroulement de la poursuite est cohérent. Les caractères des autres protagonistes, gangsters et victime, sont particulièrement bien rendus : le psychopathe violent dont la malignité camoufle la bêtise, l’individu sans personnalité, le brave type séduit par l’intégration à un groupe, le leader charismatique qui tente en vain d’échapper à son destin mais qui ne peut se dégager de son milieu d’origine, la victime du hold-up, profondément marquée. Une note sentimentale est donnée par l’idylle nouée entre victime et truand, on perçoit qu’elle est sans espoir et que toute fin autre que tragique serait utopie.