Le pire, c’est la neige

DEMORNEX Jacqueline

Étudiante en Lettres Ă  Paris dans les annĂ©es soixante, Jacqueline Demornex consacre son diplĂŽme de fin d’études Ă  AndrĂ© Pieyre de Mandiargues. DĂšs la premiĂšre rencontre, elle tombe follement amoureuse de lui. Leur relation alternative, oĂč l’érotisme semble avoir eu sa place, rĂ©sistera aux sĂ©parations et durera jusqu’à la mort de l’écrivain. Vingt-cinq annĂ©es au cours desquelles ils se verront et s’écriront. Relisant son journal intime, elle retrace son parcours, celui d’une jeune provinciale timide, « transparente », devenue journaliste Ă  Elle, et auteur d’ouvrages sur la mode et la beautĂ©.

 

Dans ce rĂ©cit intimiste, Jacqueline Demornex revient sur la fascination littĂ©raire et amoureuse que lui inspira l’écrivain. Bien que libĂ©rĂ©e et s’identifiant Ă  la Nadja de Breton, elle dĂ©plore une passion unilatĂ©rale vĂ©cue sous l’emprise du grand homme. Au cours de ce « voyage en Mandiarguie », elle s’adresse Ă  lui dans un style dĂ©pouillĂ©, comme pour chasser le prĂ©cieux, mais non dĂ©nuĂ© de jeux de mots. Des extraits de poĂšmes et de lettres de l’écrivain ponctuent ce rĂ©cit et montrent l’attachement sincĂšre qu’il lui portait. Bien qu’égocentrĂ©e, cette longue lettre rĂ©siste Ă  la complaisance tout en Ă©clairant la vie et l’oeuvre de l’écrivain.