Le parapluie

Un grand vent balaye les feuilles mortes. Contre un arbre attend un beau parapluie rouge. Chien s’en empare et s’envole, cramponné au manche, pour une exploration du vaste monde. Une petite brise l’envoie trotter dans les nuages aux formes évanescentes, survoler l’Afrique, mais une accalmie le laisse face à sept crocodiles, avant d’affronter une immense vague, qui l’envoie sur la banquise distraire les ours.

L’histoire, sans paroles, se laisse raconter d’elle-même. Parachute, chaloupe, ou arme de défense, le parapluie magique ramène son petit passager à bon port, et attend le suivant… Le voyage, qui se déroule dans tous les hémisphères, comporte des risques : une sagaie transperce l’esquif. Mais le cormoran vole au secours de ce petit chien noir aux oreilles pointues, à l’oeil vif, craquant de malice ou de stupeur émerveillée. Dès les pages de garde, les grandes images rendent presque palpables le mouvement du vent et la beauté de l’automne, le pinceau de l’artiste étant un peu moins inspiré par les lumières solaires.