Depuis quatre décennies, Hervé Poulain, marteau en main, du haut de son pupitre, préside des ventes médiatisées : la chaise longue de François Mitterrand, le trône de Bokassa, le fauteuil d’amour d’Edouard VII. Il disperse les décors d’Apostrophes au profit de la Bibliothèque nationale. Il devient l’ami d’Alain Delon lors de la constitution de sa collection de peinture. Il se passionne pour la course automobile et participe plusieurs fois aux vingt-quatre heures de Mans, dans des bolides décorés par César, Calder, Warhol, Arman et Wolinski, bolides devenus des voitures de collection.
D’une plume allègre, avec humour, Hervé Poulain raconte ses rencontres, ses trouvailles, ses heurs et ses malheurs. Il fait vivre son métier qui requiert des compétences de juriste et d’historien de l’art mais, aussi, des dons de comédien et de metteur en scène. Le commissaire-priseur devient très sévère et beaucoup moins amusant lorsqu’il évoque les arcanes du marché de l’art français. Il reproche à ses confrères de l’Hôtel Drouot de ne pas avoir de projet à long terme pour la profession et de laisser régresser la place de Paris.