Le lent sourire

Elles vivent à Bologne, sont amies depuis toujours et, avec leur groupe de copains étudiants, elles sont entrées dans la vie adulte : travail, couples qui se forment, premier enfant… Ailleurs, un chef d’orchestre célèbre et vieillissant a épousé en quatrièmes noces une très jeune cantatrice prodige qui l’a quitté et dont il est toujours amoureux… Ces deux mondes séparés se rejoignent dans une clinique de soins palliatifs où l’amie de toujours et la jeune cantatrice, atteintes toutes deux d’un cancer foudroyant, vivent leurs derniers jours, entourées de ceux qui les aiment.

Que peuvent les vivants face à ceux qui vont mourir et le savent ? Et comment continuer à vivre avec les morts ? Ces questions graves s’inscrivent avec légèreté dans un récit enlevé où le quotidien prend toute la place : les repas et les vêtements partagés, les folles soirées, les échanges téléphoniques inquiets ou réconfortants du groupe d’amis ; les disputes et les réconciliations, la vie mondaine, la rupture et les retrouvailles ultimes du couple. Cependant, amitié, amour, désarroi face à la souffrance et la mort d’un être jeune, tous ces sentiments y apparaissent avec justesse, dans leur force et leur complexité. Un mélange réussi.