Le dernier voyage d’Alexandre de Humboldt ; tome 2

22 décembre 1847. Le naturaliste Alexandre de Humboldt voit son univers monotone de retraité bouleversé par la visite inopinée de la fille de son ami Bonpland qu’il croyait disparu. Louise lui confie le carnet d’expédition de son père, écrit dans la jungle colombienne. C’est le déclic, le vieil homme et l’adolescente s’embarquent de concert pour une aventure dont les multiples péripéties dépasseront de très loin leur attente, leur imagination et leur entendement. Tout cela sans compter la présence inopportune d’un rival subodorant une éventuelle promotion et la potentielle existence d’un filon minier.

Le géographe naturaliste allemand éponyme a vécu entre 1761-1835. Le scénariste s’attache à la relation des derniers jours de l’explorateur vieillissant, dévoré par le démon d’une quête délirante, fantastique et jusqu’auboutiste. Après un premier tome fantastico-réaliste (tome 1 NB, mai 2010), le second abandonne toute forme de réalisme pour un onirisme absolu. Quant au dessinateur, sa maîtrise est éblouissante : trait souligné, estompé ou juste suggéré, coloration grisaille et sépia, hachurage créateur de matière, découpage original des vignettes qui crée le rythme et suscite l’attention dans une véritable mise en scène. D’accès un peu ardu mais magnifique !