Le commissaire n’aime point les vers

La commissaire Viviane Lancier, de la police judiciaire de Paris, voit les ennuis s’amonceler sur sa charmante personne. Le truand Torosa, qu’elle avait arrêté, est relâché et la poursuit de sa vindicte. Un clochard, porteur d’un sonnet supposé de Baudelaire, est assassiné et les témoins qui ont eu connaissance de cet inédit sont menacés à leur tour. La presse s’acharne à ridiculiser la commissaire et, pour couronner le tout, son régime dissocié est d’une affligeante inefficacité ! Mais la présence du lieutenant Augustin Monot, cultivé et séduisant, s’avère bien réconfortante.

Georges Flipo (Le film va faire un malheur, NB mars 2009) signe ici son premier roman policier. Son héroïne, quadra boulimique et sentimentale, forme avec le jeune Monot un couple des plus pittoresques. Il y a meurtre et enquête bien sûr, pour respecter le genre, mais le ton délibérément choisi est celui de l’humour. Les dialogues sont vifs et piquants. La procédure judiciaire n’obéit à aucune règle, police, presse, milieu littéraire sont épinglés avec drôlerie. Ce polar, qui ne se prend pas au sérieux, amorce une série. À déguster avec une curiosité amusée !