Le chasseur (Parker)

1962. Parker, voleur professionnel, est devenu chasseur. Il s’est fait doubler sur une affaire sur la côte ouest et veut à tout prix se venger et récupérer sa part. Emprisonné pour vagabondage, il s’est évadé et a  rejoint New York où se planque celui qui l’a trahi, un joueur en dette avec la mafia. Qu’importe le nombre de cadavres qu’il laisse derrière lui : froid, brutal et sensuel, Parker se sert des jolies  femmes, trompe les hommes de « l’Organisation » et regagnera ses 45 000 dollars.

Ce roman graphique, superbe traduction et adaptation du comics de Richard Stark par Tonino Benacquista, crée un suspense et une atmosphère digne des grands polars. Le dessin de Darwin Cooke est un jeu permanent d’ombre, dégradé de noir et de vert, qui plonge le lecteur dans un monde d’angoisse et de violence. De grands traits noirs où des corps aux formes allongées augmentent l’impression de vitesse et par là, la brutalité de l’histoire. La mise en page extrêmement variée est très dynamique. L’alternance de séquences muettes et, au contraire, de planches comportant un long récitatif, rappellent le meilleur des polars de cinéma ou des romans noirs. Une réussite.