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Margherita Oggero, née à Turin, y a été enseignante, profession de l’héroïne récurrente de son nouveau roman, Camille Baudino (Cf. La collègue tatouée, N.B. avr. 2006). Celle-ci est fortement soupçonnée d’avoir poussé sous un tramway sa riche nouvelle amie, rentrée veuve des États-Unis, pour hériter de sa maison dont elle s’est entichée. Commence alors une enquête menée par un commissaire amoureux, des carabiniers méfiants, des détectives privés, la jeune femme remuante. Ils sont assistés plus ou moins volontairement par un clochard truculent et observateur, « l’Indestructible », dont une des occupations favorites consiste à se jeter au milieu de la circulation automobile sans mal pour lui !
Les investigations, décrites de façon savoureuse et humoristique, sont l’occasion de dépeindre les milieux policiers, le corps professoral, la vie personnelle de la coupable présumée, partagée entre mari, fille, mère, chien, ses occupations professionnelles et ses soucis quotidiens. Des arrière-plans affectifs plaisamment évoqués, une intrigue simple sans excès de cadavres sanglants, un style vivant, des situations cocasses donnent à cette quête de la vérité un côté très plaisant, voire jubilatoire. Longue vie à Camille Baudino !