La ville monstre

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L’auteur, féru de littérature populaire, spécialiste de Jules Verne et Hergé, concocte treize chapitres, ou épisodes, mêlant fantastique et réalisme autour des origines de Londres, ses légendes, son histoire. Ils ont tous pour dénominateur commun un couteau forgé du temps des druides, passant mystérieusement de main en main au gré des époques et des tragédies comme dans un roman-feuilleton. C’est une plongée dans l’ambiance oppressante du dédale des ruelles insalubres et puantes où cohabitent violence, misère, alcool et sexe. Voici le coeur de la petite cité brumeuse de Londinos construite au bord du fleuve, sous l’occupation romaine ; viennent ensuite l’Inquisition, l’épidémie de peste et l’incendie de 1665, puis enfin les bombardements de la dernière guerre avec toujours des personnages, fictifs ou réels, tels Jack l’Eventreur ou Mary Shelley hantant les bas-fonds londoniens.

Saisi par l’écriture imagée au rythme soutenu, on peut se laisser emporter dans cet univers glauque et macabre ou se lasser de ce parti pris de complaisance à la limite de la vulgarité.