La vie spirituelle

Écrivain, poète, elle cache son identité. Pour le lecteur français, elle est Yasuki, pseudo inventé dont la consonance évoque ce à quoi elle aspire, son désir de vérité, de paix et d’amour. Elle part au Japon pour vérifier ses intuitions. Elle découvre que Yasuki est aussi la signature d’emprunt d’une poétesse. La similitude de situation est troublante. Plus tard, elle rencontre le vrai Yasuki, un sage qui, en la reconnaissant pour ce qu’elle est, lui permet d’avancer sur le chemin de l’acceptation de soi…    Laurence Nobécourt (Lorette, NB Janvier 2016) n’en est pas à son premier récit concernant son identité et le sens de la destinée. Elle fait de sa quête spirituelle le sujet essentiel : dépaysement, autre mode de vie, éloignement du monde occidental. Sans repères, elle éprouve la vacuité de son existence. Reprenant à son compte des bribes de poésies japonaises, elle s’en imprègne et en apprécie la résonance en elle : la littérature est son « éveil ». Trop souvent peu compréhensible, la narration complique, par un excès d’images et d’allégories philosophiques, l’expression de ce qui reste ineffable. Parcours initiatique sous forme d’enquête qui tend péniblement à donner des réponses à un questionnement humain. (A.V. et M.-A.B.)