La prison des caïds

La prison, les quartiers de haute sécurité, Frédéric Ploquin, journaliste à Marianne, les connaît pour avoir écrit à de nombreuses reprises sur le sujet. Il recueille ici les confidences de caïds fichés au grand banditisme. Tous en prison pour leurs faits d’armes, crimes, attaques de fourgons blindés, trafic de drogue, ils disent mettre un point d’honneur à garder la tête haute malgré de lourdes peines d’isolement et ne pensent qu’à l’évasion. « Affranchis », « baveux », « deuks », « pointeurs » font partie du langage de ces voyous souvent solidaires entre eux. L’auteur fait vivre de l’intérieur la solitude, la violence qui incitent parfois l’administration à s’appuyer sur les caïds pour faire régner l’ordre. La vie sociale s’organise entre clans. L’auteur égrène les journées de ces condamnés par courts chapitres et rend l’ouvrage, sociologiquement intéressant . Toutefois on est content de se faufiler par la porte de sortie.