En Islande, dans sa maison de retraite, un vieil homme éleveur de moutons écrit une longue lettre à Helga morte depuis plusieurs années, la femme qu’il a profondément aimée, et perdue par sa faute. Très émouvante, cette lettre parle avec tendresse et nostalgie d’un amour perdu. Elle dit les regrets, les remords, la douleur, la solitude de celui qui, trop attaché à sa rude mais belle vie campagnarde, n’a pas voulu, à l’époque, la sacrifier à cette femme.
L’auteur s’inspire des souvenirs de son grand-père pour évoquer la vie des paysans-pêcheurs islandais au lendemain de la Seconde guerre mondiale et la transformation sociale et économique d’une société rurale dans un univers sévère. Dans un mélange d’humour et de philosophie frappée au coin du bon sens, l’écriture classique, réaliste et même parfois très crue, célèbre l’amour de la nature, de la vie, des plaisirs charnels, la rudesse des multiples tâches paysannes. Un très joli petit livre.