La Constellation du Chien

Big Hig survit dans un Colorado dévasté, dans ce « temps du monde fini » où la grippe puis une maladie du sang ont décimé la population. Restent son chien et son avion, avec lesquels il survole la portion de territoire qu’il protège d’éventuels survivants sans foi ni loi. Il s’adonne à ses activités favorites, la pêche et la chasse. Il cohabite avec Bangley, roi de la gâchette et du fusil mitrailleur, qui défend avec opiniâtreté leur environnement désolé. Jusqu’au jour où Hig perçoit un appel radio. Il n’a de cesse de retrouver cette présence humaine qui annoncerait la renaissance du monde. Peter Heller, à son tour, met en scène de façon réaliste une fin de monde où l’homme, devenu un loup pour l’homme, cherche des raisons de survivre dans un univers détruit. La nature et la beauté des paysages tempèrent les états d’âme du héros tenaillé par les regrets et les remords d’un drame intime. Les phrases brèves, coupées net, reflètent les pensées de Big Hig déchiré entre son humanisme et la nécessité de faire front pour ne pas être lui-même anéanti. Un beau récit.